Dès que le nombre de 11 salariés est atteint, il est obligatoire de mettre en place le CSE.
Si la réglementation des élections du CSE est assez bien détaillée dans le code du travail, la préparation ne l’est pas pour autant. Or la préparation des élections du CSE implique de considérer le rôle de l’employeur, mais aussi l’implication personnelle du candidat aspirant à la fonction d’élu de CSE, sans oublier les salariés qui doivent être tenus informés par une communication organisée par le CSE.
Rôle employeur pour les élections du CSE
Les élections du CSE, ou tout du moins la préparation des élections doit arriver une fois le seuil de 11 salariés atteint. Dans les faits, à moins d’avoir une présence syndicale forte, beaucoup d’employeur font trainer le déclenchement des élections du CSE.
Pour ouvrir les élections, l’employeur va dans un premier temps définir le nombre de place. Pour cela il se base sur les effectifs de l’entreprise (calculer l’effectif de l’entreprise), ainsi que les statuts des salariés. En effet il faut noter que les cadres et les ETAM sont sur deux listes différentes. Seuls les cadres peuvent voter pour les cadres, et les ETAM pour les élus ETAM (logique).
Une fois le nombre de places définis, l’employeur déclenche un accord pré-électoral en invitant les différents syndicats afin de l’assister dans la rédaction de celui-ci. Pour faire simple, l’idée est de passer en revue la composition de l’entreprise et de définir le nombre de siège occupé par les cadres / non cadres et les femmes / hommes. (ex : 20 % des titulaires doivent être cadres et 65 % des titulaires cadres doivent être des femmes). L’objectif est d’avoir une parité dans le futur bureau du CSE.
Pourquoi vous présenter aux élections du CSE ?
Déjà, tous les CSE ne sont pas égaux. Entendez par là que chaque CSE est différent, que chaque entreprise est différente et que chaque salarié l’est tout autant. Cette inégalité va apparaître aussi au niveau des budgets que vous pouvez gérer. Ne vous comparez donc jamais à un autre CSE (celui de votre conjoint, d’un ami, d’une plus grosse société) car vos problématiques seront toujours différentes. En tant qu’élu, vous êtes à la croisée des chemins.
Entre l’employeur et les salariés. Il faut donc avant toute chose que vous compreniez bien le cadre dans lequel vous êtes. Êtes-vous une jeune entreprise ? La présence syndicale est-elle forte ? Vos salariés ont-ils des problèmes récurrents avec la direction ? Avez-vous une direction qui a tendance à faire pression ? Autant de questions à se poser au moment de prendre vos fonctions car elles vous permettront de faciliter vos choix à l’avenir.
Si tout était facile, nous n’aurions pas besoin d’en parler n’est-ce pas ? Il n’existe pas d’école du CSE, vous n’êtes donc jamais formés à ce qui vous attend. Les phrases qui reviennent le plus souvent des élus en poste sont le manque de reconnaissance des salariés, suivi d’une pression trop forte de la direction et enfin un manque de temps dû à la charge de travail trop importante. Soyons clairs, être élu c’est dur.
La situation n’est pas si dramatique bien sûr, l’idée est de vous faire comprendre, que la fonction que vous allez occuper est un rôle à temps plein. Il faut être passionné et attentif. D’ailleurs beaucoup de ces retours négatifs peuvent être évités par une écoute et une communication plus actives auprès de vos salariés.
Communication après les élections du CSE
L’enquête SalonCE de 2019 montre une chose très intéressante. Neuf élu sur dix sont satisfaits de leur communication vers les salariés alors qu’à l’inverse les salariés estimant être bien informés n’atteignent pas la barre des 60 %. Le décalage de perception entre élus et salariés existe bel et bien. Il est donc important pour vous de ne pas vous reposer sur votre ressenti mais de sonder vos salariés en permanence.
L’étude montre aussi un désintérêt du CSE plus important qu’on ne le croit des salariés et une inversion des priorités du comité. Les élus sont plus concernés par les attributions économiques alors qu’à l’inverse les salariés se concentrent sur le rôle social. Ce qui peut amener à un cercle vicieux : les salariés ne comprenant pas bien les actions du comité, ils manqueront de reconnaissance à votre égard, créant un désintérêt de votre part, accentuant votre manque de communication, et ainsi de suite.